La Réussite en Dentisterie – Partie 2

Cet article est le deuxième d’une série de trois. Cliquez ici pour consulter la première partie.

« Le vrai succès se mesure à la longévité des traitements que vous réalisez, pas à la quantité d’argent que vous y gagnez. » 

Dr Miguel Stanley

Les statistiques de la ligue américaine de la basket-ball (NBA) ont cherché à savoir qui était le meilleur shooter de l’histoire. Pour que les comparaisons soient valables, il fallait que le joueur ait joué suffisamment de saisons, de matchs et de minutes par match. Font partie des légendes de la discipline, ceux dont les pourcentages de réussite aux tirs à mi-distance, à 3 points et aux lancers-francs atteignent 50%, 40% et 90% respectivement. Globalement, un joueur dont le taux de réussite aux tirs (toute distance confondues) atteint 45% est considéré comme un shooter extraordinaire.

Mais réfléchissons un instant : tous ces joueurs de basket sont des professionnels. Ils évoluent au plus haut niveau et s’entrainent du matin jusqu’au soir. Alors, imaginez un chirurgien-dentiste dont 55% des travaux échoueraient… Pas sûr qu’on se souvienne de lui comme un des meilleurs praticiens de l’histoire.

LA PÉRENNITÉ DES TRAITEMENTS

Alors, qu’est ce qui fait la réussite d’un dentiste? La réponse semble être une évidence : ses compétences cliniques puisque l’art médical moderne se fonde sur des études qui parlent de taux de succès, de taux de survie, de taux de guérison, et plus trivialement parce que nos patients nous jugent (en partie) sur notre capacité à résoudre leurs problématiques bucco-dentaires de manière efficace et durable.

Dès lors, la question de la réussite en dentisterie devient : Comment améliorer la longévité des traitements dentaires?

LA SELECTION DES CAS

Un de nos confrères, tout récemment retraité, a su mener dans la dentisterie une carrière pleine et accomplie. C’est également un ami avec qui nous aimons nous entretenir car son expérience, sa grande culture et sa vision sur la manière d’exercer notre métier sont toujours extrêmement enrichissantes.

Il a été un des tous premiers en France à créer un cabinet multi-disciplinaire pour la prise en charge globale des patients. Il a exercé la parodontologie, l’implantologie et la prothèse de manière très rigoureuse et méthodique. Il a travaillé d’arrache-pied pendant des décennies et a tenu, tout au long de sa carrière, des statistiques très précises de ses taux d’échecs et de complications. Son taux de succès implantaire sur 7000 implants est, d’après lui, de 99,64%.

Lorsqu’on lui demande la clé de ce très haut niveau de réussite, sa réponse est claire : le succès clinique passe par la sélection des cas.
Inutile de voir plus de patients, ou de travailler plus d’heures. L’analyse des facteurs de risque individuels et surtout la capacité du patient a participer à son traitement sont des notions clés. Il faudra donc être extrêmement prudent et ferme avec les patients fumeurs et tous ceux qui ne se plient pas aux exigences en matière de compliance, d’hygiène et de suivi.

Jonny Wilkinson, bourreau de travail, offre la Coupe du Monde de Rugby à son pays en 2003.

LA METHODOLOGIE

L’obtention de résultats reproductibles demande aussi une méthodologie sans faille. On le sait, la performance dans beaucoup de domaines professionnels passe par l’établissement de check-lists et de procédures afin de ne rien laisser au hasard. En médecine, il faut considérer l’aléa thérapeutique comme une menace permanente mais surement pas comme une excuse derrière laquelle se réfugier en cas de pépin.

  • Etablissement d’un diagnostic global
  • Evaluation des facteurs de risque généraux et locaux
  • Obtention et maintien de la santé parodontale
  • Préservation maximale des tissus dentaires
  • Obtention et maintien de l’équilibre occlusal
  • Satisfaction des demandes esthétiques du patient
  • Hygiène, suivi et maintenance à long terme

C’est la pratique volontaire, rigoureuse et systématique de cette méthodologie, jour après jour, qui permet d’en développer le plein potentiel.

Cliquez ici pour apprendre notre méthode d’élaboration et de réalisation des plans de traitements.

Rafael Nadal, bourreau de travail, a gagné 19 tournois du Grand Chelem, dont 12 à Rolland Garros.

LE MENTAL

En dehors de leurs qualités physiques remarquables – mais qui, au final, les différencient assez peu de leurs adversaires – les performances des grands champions sportifs doivent énormément à leurs ressources mentales.

Beaucoup d’observateurs et coachs sportifs sont même persuadés que ce qui différencie un bon athlète d’un grand champion dépend de qualités mentales telles que les capacités à se concentrer, à résister au stress, à se surpasser dans les moments clés… Et cela se travaille :

  • Augmenter sa motivation
  • Aborder les choses de manière positive
  • Savoir absorber le stress et garder son sang-froid
  • Savoir gérer la pression
  • Rester concentré sur l’objectif
  • Avoir l’envie de gagner ou de réussir dans toutes les situations

Que le cas clinique que nous avons à résoudre soit simple ou complexe, nous autres chirurgiens-dentistes devrions nous installer à l’ouvrage tout comme Michael Jordan ou Rafael Nadal rentrent sur le court : déterminés, sûrs d’eux, précis et avec la furieuse envie de donner le meilleur d’eux-mêmes pour délivrer une performance hors du commun.
C’est précisément dans cet état d’esprit que vous devez arriver à votre cabinet chaque matin!

Et souvenez-vous d’une chose très importante : les grands champions ne sont pas nés avec un don; les grands champions s’entrainent plus que les autres. C’est tout!

A suivre…


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