La collaboration libérale est un excellent moyen de mettre le pied à l’étrier à la sortie de la fac dentaire. Encore faut-il en éviter les pièges. Voici les 5 principaux :
1- PAS ASSEZ DE TRAVAIL POUR DEUX
Analysez l’activité du cabinet tant sur le plan quantitatif que sur le plan qualitatif. Y a-t-il assez de travail intéressant pour le titulaire et le collaborateur? Très souvent, la réponse est non et pourtant, de nombreux praticiens recherchent un collaborateur pour de mauvaises raisons. S’il y a assez de travail pour deux, il est bon de savoir comment se fera la répartition. Souvent le collaborateur reste cantonné aux « petits boulots » de réparation de prothèse ou de pédodontie et le titulaire se réserve « une chasse gardée » en prothèse et en implantologie.
2- PERSONNALITES INCOMPATIBLES
La personnalité des protagonistes a une influence majeure sur le développement d’une collaboration. Trop souvent, le praticien titulaire recherche plus ou moins inconsciemment un alter ego et attend que le collaborateur se comporte exactement comme lui. Préférez une collaboration avec quelqu’un ayant une personnalité et des compétences complémentaires aux vôtres.
Vous avez répondu à une annonce et le praticien souhaite vous rencontrer. Il va vous poser des questions mais gardez à l’esprit qu’il ne s’agit pas d’un entretien d’embauche. Vous êtes un confrère ou une consoeur et vous êtes libre de le mettre sur la sellette à son tour. Posez lui des questions qui vous aideront à le jaugez sur 2 thèmes : la clinique et le management du cabinet :
– « Est ce que vous groupez les soins par quadrant ? » La réponse vous permettra d’en savoir un peu plus sur le niveau d’organisation des soins cliniques et de l’élaboration des plans de traitement.
– « Vous êtes abonné à des revues dentaires ? Lesquelles ? » La réponse vous permettra de connaître les domaines d’intérêt de votre interlocuteur.
– « Quelle est la dernière procédure clinique et/ou le dernier matériel que vous avez appris à utiliser ? » Continuez avec d’autres questions : « Qu’est ce qui vous a motivé à le faire ? », « Est ce que vous pourriez m’apprendre à moi aussi ? »…
– « Pourriez-vous me montrer quelques cas que vous avez réalisé récemment ? Soit en photo, soit sur des modèles ». L’objectif de cette discussion est de savoir si votre niveau d’exigence clinique est le même.
4- UNE MAUVAISE ORGANISATION
Un praticien travaillant sans assistante ou ayant de gros soucis managériaux (absentéisme, manque de motivation, planning surchargé, patients insatisfaits) devrait vous mettre la puce à l’oreille. Vous devez vous demandez quelle est la motivation du praticien à faire évoluer et améliorer l’organisation de son cabinet.
Demandez lui aussi s’il est prêt à vous laissez jouer un rôle dans ce domaine.
5- UN MANQUE DE RESPECT
Après quelques semaines de collaboration, assurez-vous de la considération et du respect de l’équipe soignante. Il n’est pas rare que le collaborateur soit perçu comme un sous-traitant, ou un intrus. Ce phénomène peut se limiter aux employés du cabinet mais peut aussi être entretenu, de manière plus ou moins consciente par le titulaire. Si vous en ressentez les symptômes, une discussion franche et loyale s’impose avec tous les membres de l’équipe soignante.