Prudence Scientifique Vs Furie Médiatique

« Le plus grand fléau de l’humanité n’est pas l’ignorance
mais le refus de savoir. »

Simone de Beauvoir

Au milieu de l’immense crise sanitaire provoquée par le COVID19, et à coté des lourds dégâts humains, du désastre économique et de la débâcle politique, nous avons pu assister à une autre crise particulièrement aiguë : celle de l’information et des débats scientifiques.

Nous avons pu dénombrer une quantité impressionnante d’informations farfelues concernant le virus et la maladie : manger de l’ail et des bananes protègerait de la maladie, les antennes 5G ou l’Institut Pasteur seraient à l’origine du nouveau virus, retenir sa respiration pendant 10 secondes pour savoir si l’on est malade… Tout cela, relayé sans être vérifié, monopolise l’attention des individus et empêchent les vraies informations, utiles et pertinentes, de circuler.

Bien que la crise de l’information ne soit pas vraiment une nouveauté pour les circuits généralistes avec l’apparition et le développement préoccupant des fausses informations (infox, fake news, deep fake), l’information scientifique, et en particulier médicale, semble désormais tout aussi sévèrement touchée.

Il existe pourtant des garde-fous qu’il faut d’urgence remettre en place et consolider.

CE A QUOI NOUS AVONS ASSISTÉ

D’abord, voyons quels ont été les ingrédients des polémiques scientifiques auxquelles nous avons assisté :

  • un virus et la maladie qu’il provoque, inconnus jusque là,
  • des médias qui – comme à leur habitude – exploitent les émotions négatives des foules en privilégiant les contenus clivant, polémiques et anxiogènes,
  • des populations confinées qui usent et abusent des réseaux sociaux pour échanger les informations qu’ils voient circuler.

Tout a commencé, lorsque le public, sidéré par le confinement, la peur de l’inconnu et les ravages de la maladie, fait la connaissance du Pr Didier Raoult qui affirme, assez précipitamment, détenir un traitement efficace sur le Covid19. Personnalité iconoclaste, forte d’une expertise incontestable dans le domaine des maladies infectieuses mais d’une réputation et de méthodes nettement plus discutables, et qui, malgré l’absence de résultats probants, devient le porte-étendard d’une armée bigarrée de patients plus anxieux que malades, de phocéens chauvins et de complotistes de tous poils convaincus que les contre-arguments de la partie adverse – une prétendue intelligentsia politico-scientifique – sont autant de preuves en faveur de sa bonne foi.
Et tous ceux-ci de manifester frénétiquement et brutalement leur opinion sur les réseaux sociaux.

Malgré les appels d’autres chercheurs à la pondération, nous nous sommes rapidement retrouvé à des années-lumières de ce que devrait un débat scientifique sur un sujet aussi technique et pointu, où d’ordinaire ne pourraient y participer que ceux qui sont en mesure d’y comprendre quelque chose.

CE QUE CELA NOUS MONTRE

‘’Aucune investigation humaine ne peut s’intituler véritable science si elle ne passe pas par la démonstration (mathématique).’’

« Ceux qui sont férus de pratique sans posséder la science sont comme le pilote qui s’embarquerait sans timon ni boussole,et ne saurait jamais avec certitude où il va ».

Léonardo da Vinci

Rappelons que dans un débat, par définition, les opinions sont souvent contraires. Il convient d’écouter tout le monde, de prendre le temps de réfléchir et de vérifier les propositions qui sont avancées par les uns et par les autres. Notre propos ici n’est pas de prouver que les traitements proposés par le Pr Raoult ou par tout autre chercheur sont efficaces sur le COVID19 car seule la méthode scientifique des essais cliniques pourra le prouver ou l’infirmer.

En revanche, on peut observer que cette manière d’amener la science sur le terrain médiatique mainstream aura eu des effets secondaires graves :

  • L’hystérie collective autour de la chloroquine a perturbé et retardé les essais cliniques d’autres molécules prometteuses.
  • L’explosion de la demande en chloroquine a créé des difficultés d’approvisionnement à tous les porteurs de maladies sur lesquelles on sait que la molécule fonctionne (lupus entre autres).
  • Des personnes se sont mis en danger mortel par automédication.
  • Si une opinion, basée sur l’observation et le bon sens clinique, est valable sur le plan thérapeutique alors elle sera confirmée par la méthode scientifique. L’inverse est rarissime. La méthode scientifique est donc la garantie que les traitements que reçoivent les patients sont basés sur des preuves (evidence) et non sur des opinions.
  • Ce que nous ont appris les épidémies précédentes (Ebola, H1N1) est que la recherche doit faire son travail, selon les règles méthodologiques communément admises. Cela n’empêche en rien les cliniciens sur le terrain de prescrire, en leur âme, conscience et responsabilité, les traitements qu’ils jugent les meilleurs pour le patient. Mais, à l’échelle des populations hyper-connectées, il est déraisonnable et contre-productif d’aller claironner sur les plateaux TV et sur les réseaux sociaux (comme l’ont fait Muselier, Estrosi, Douste-Blazy, Trump, Macron et tant d’autres) tant que la preuve scientifique n’est pas plus fermement établie.

A lire : Finding Effective Treatments for COVID-19. Scientific Integrity and Public Confidence in a Time of Crisis.
Goodman JL, Borio L.
JAMA. Published online April 16, 2020.

CE QUE NOUS DEVRIONS RETENIR

« Any fool can know. The point is to understand. »

Albert Einstein

Ces événements révèlent encore un peu plus les biais de notre fonctionnement cognitivo-comportemental et face à une information qui circule nous ferions bien de :

  1. VERIFIER : Nous avons en effet plus tendance à croire une information si elle nous vient d’un ami. C’est comme cela que les fausses informations émanant d’un ami, qui connait un ami qui connait quelqu’un d’important… se répandent. Il est impératif, avant de relayer, de vérifier si cette information est confirmée, ou reprise par des sources plus institutionnelles ou plus officielles.
  2. MITIGER : Lorsqu’on recherche de l’information, on a plus volontiers tendance à se nourrir des sources qui confirment et renforcent notre système de pensée et notre vision du monde. C’est aussi pour cela que les fake news sont si difficiles à faire tomber. Il est donc bon de confronter les points de vue et de se pencher sur les opinions de ceux qui pensent le contraire ou tout du moins différemment.
  3. CREUSER : Trouver des réponses simples à des problèmes complexes est illusoire. Pourtant, notre cerveau à envie d’y croire. Rien n’est plus trompeur et il faut accepter la complexité du monde au lieu d’avoir des avis trop rapides et trop tranchés.

Autre nécessité : celle de bien choisir ses canaux d’information scientifique. Le miracle des autoroutes de l’information font que des sources institutionnelles extrêmement fiables sont facilement disponibles à qui veut bien se donner la peine de les consulter :

N.B : Toutes ces sources disposent de comptes sur les principaux réseaux sociaux. Il suffit de s’y abonner.

Pour nous odontologistes, soignants, professeurs, éducateurs, parents… la leçon est tout aussi riche d’enseignement. Elle montre plusieurs choses :

  • Avoir fait des études de médecine clinique ne permet pas nécessairement de comprendre la complexité et les enjeux de la recherche médicale. Qu’elle soit clinique ou fondamentale, la méthodologie doit rester la même pour espérer déboucher sur des résultats fiables et profitables à tous.
  • Notre spécialité est toujours animé par des débats parfois très enflammés autour de tel ou tel traitement, telle ou telle technique (implants, lasers, PRF…) et des controverses subsistent parfois. Les débats scientifiques que nous aurons le plaisir de reprendre après cette crise devront garder en mémoire le triste spectacle médiatique auquel la science aura été livrée.
  • Nous devrons également nous souvenir de ces événements lorsque des nuées de commerciaux viendront nous vendre, pour nos cabinets ou nos logements, tel ou tel dispositif, plus ou moins couteux, de purification de l’air et des surfaces grâce à « une super-technologie révolutionnaire d’ionisation moléculaire et de vaporisation turbo-cellulaire par cristallisation thermo-cyclique électro-magnétique – signez ici ».

CONCLUSION

« Il vaut mieux se taire et passer pour un con que de parler et ne laisser aucun doute sur le sujet. »

Pierre Desproges

Il n’y a pas que le Covid19 qui se répand de manière virale : les fausses informations aussi. Et puisque nous vivons désormais dans l’âge de la surcharge informationnelle (information overload), plus que jamais, il nous faudra être raisonnables et assainir la manière dont nous traitons l’information, qu’elle soit scientifique ou de toute autre nature :

  • En s’assurant que la source de l’information est fiable – avant de relayer.
  • En lisant l’information dans son intégralité – avant de la relayer
  • En ayant un minimum de notions de base sur le sujet pour pouvoir l’analyser correctement – avant de le relayer.
  • En n’ayant pas peur de se taire, ou de dire que l’on ne sait pas – avant de relayer.

Quoi que nous pensions, tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler restera toujours une attitude prudente.


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10 commentaires sur “Prudence Scientifique Vs Furie Médiatique”

  1. Simon

    Cela montre aussi la nullité totale en matière de gestion de la crise sanitaire et les mensonges de nos dirigeants politiques…!!!

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    • thedentalist

      En effet. Leur connaissances médicales sont très faibles et on peut même s’interroger sur leurs connaissances économiques, technologiques, culturelles etc.

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  2. TOUBOL Jean-Pierre

    Bonjour

    Oui la furie médiatique pose problème, mais comment voulez-vous qu’une information sérieuse et contrôlée puisse se faire jour devant la cacophonie incroyable, inacceptable du monde médical.

    On condamne l’hésitation de nos dirigeants qui font face à cette épisode dramatique et qui n’ont pas d’informations sérieuses, contrôlée avec des résultats avérés sur la connaissance des voies de résolution de cette maladie.

    De surcroît ils ont à faire face en terme de moyens à la pénurie qui a été organisée par les dirigeants précédents qui ont remplacé depuis les années 85/90 les médecins directeurs des hôpitaux publics par des comptables.

    Cette attitude a de surcroit diminué grandement la qualité de l’enseignement hospitalier malgré la résistance de nos professeurs et chefs de service. La population de ces derniers est aussi en partie faite d’une bonne part d’étrangers qui heureusement pallient au manque de recrutement.

    L’ensemble de ces éléments nourrit cette déferlante d’information approximatives ou carrément trompeuses dont se font l’écho tous les réseaux dit « sociaux » et que j’ai plutôt tendance à appeler « publics » au même titre que les latrines du même nom.

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    • thedentalist

      Bonjour,
      et merci une nouvelle fois pour votre commentaire (dont je savoure le dernier paragraphe!)
      Je rejoins votre point de vue. Les acteurs du jeu politique se sont progressivement déconnectés puis fermés du monde qui les entourent et qu’ils sont censés régir.
      La décision de maintenir les élections municipales est un exemple qui crève les yeux : on imagine parfaitement le président de la République demander aux membres du conseil scientifique : « Messieurs, nous voulons maintenir les élections. Ça ne pose pas de problème n’est ce pas? ». D’abord la questions est mal posée puisqu’il aurait fallu demander : « le maintien des élections fait il courir un risque sanitaire, oui ou non? ». Ensuite car la question est posée aux mauvaises personnes : des médecins certes mais qui fréquentent plus les cabinets ministériels que leurs cabinet médicaux. Des scientifiques de cour, plus souvent en costume-cravate qu’en blouse blanche. Des gens depuis trop longtemps à l’interface du monde politique qui a fini par les phagocyter. Ces personnes ne peuvent plus mordre la main de ceux qui les nourrissent, ni même la contrarier.
      Le monde politique et administratif fonctionne en vase clos et ce qui se passe dans les facultés de médecine, dans les hôpitaux est désormais clair comme de l’eau de roche : les technocrates ont pris le pouvoir sur les véritables spécialistes.

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  3. Joullié Karine

    Merci pour cet article qui va dans le bon sens … nous faire réfléchir.
    Desproges a dit: « Il vaut mieux se taire et passer pour un con que de parler et ne laisser aucun doute sur le sujet ».
    Personnellement, en situation de Guerre (dixit Notre Président de la République Mr Macron), je dirai qu’il vaut mieux parler, quitte à passer pour un con, que de se taire et le regretter toute sa vie. Les situations de crise nous obligent à une prise de risque parfois.
    Pour ce qui est des réseaux sociaux, c’est comme de l’économie de marché, on peut les aimer ou les détester, de toute manière, ils font parti intégrante de notre monde. Revenir en arrière serait perçu (vraisemblablement à raison comme une privation de liberté). Le spectacle navrant auquel nous assistons tous, à des degrés divers (étudiants, praticiens libéraux, praticiens hospitaliers, chercheurs, enseignants, patients, parents, enfants …)doit nous faire réfléchir pour avancer …
    Après il y a un temps pour tout … Sommes-nous dans le temps de la réflexion? Pour certains d’entre nous OUI. Pour d’autres, nous sommes en guerre et nous sommes donc dans un temps d’ACTION.

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    • thedentalist

      Karine,
      votre commentaire est très intéressant.
      Oui, il faut agir et dans certaines situations de crise, il faut le faire vite et en sachant qu’il n’y a pas de solution miracle, tout au mieux une solution moins mauvaise que les autres. Soit.
      Mais la politique – dit-on – c’est prévoir. 3 ou 4 semaines d’avance dans cette crise nous aurait sauvé de ce bien triste spectacle. Les données médicales étaient sous nos yeux, le risque était là mais c’est le « business as usual » qui a été le plus fort. Nous en payons le prix.
      Concernant les réseaux sociaux : je ne prétends pas qu’il faille les supprimer ou les interdire. Bien sûr que non. Mais quand on voit le niveau général des informations qui y transitent, cela invite à la prudence et à un usage très raisonnable et sage. C’est ce que nous décidons de faire en tant qu’individus (que se soit dans l’économie de marché ou sur les réseaux sociaux) qui fait la différence. Il faut inhiber nos instincts grégaires, maitriser nos pulsions et ne pas faire le jeu des terroristes de la pensée.
      Tous responsables, chacun à son niveau…

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  4. Grégoire Senese

    Bonjour cher Confrère

    Merci pour cette synthèse très intéressante sur ce qu’il se passe aujourd’hui.

    Notre profession est également contaminée par une vision imprégnée d’une propagande qui me saute aux yeux et que peu voient, comme il y a quelques dizaines d’années.

    La raison d’état ne se partage pas avec le peuple.
    Dire cela n’est pas politiquement correct, mais c’est un fait. La NSA ou autre n’a aucune obligation de partager quoique ce soit, c’est pareil chez nous !
    Nous devons laisser nos responsables oeuvrer au maintien du fonctionnement de nos sociétés et notre rôle essentiel en tant que leader d’opinion, c’est de rassurer et apaiser les citoyens/clients/patients.

    Personnellement, je suis attentif aux solutions proposées et si une remarque vient sans solution, mais avec des coupables, je la jette directement, car c’est nuisible pour notre système. Désolé pour la pétition qui circule pour notre profession dans votre pays.

    La base des calculs élémentaires a été perdue dans toutes ces vagues médiatiques.
    1.400.000.000 = chinois 1% meurent tous les ans, soit 14.000.000 millions de chinois.
    Et nous sommes préoccupés par 3.000 morts…de qui se moque-t-on?

    C’est pareil en France, tous les ans, 1% de la population est remplacée par le même nombre de naissances. Soit 670.000 français naissent/meurent tous les ans, 1800/jours !

    Bref, continuons à dire à nos proches que nous les aimons, continuons à sourire à nos jeunes pour leur donner des vitamines de vie et continuons à être heureux de faire un si beau métier qui nous valorise par l’aide que nous apportons aux patients.

    Bravo pour votre rayonnement sur la profession et au plaisir de faire un jour votre connaissance à Tours

    Grégoire Senese de Bruxelles

    Répondre
    • thedentalist

      Cher Grégoire,
      J’apprécie votre sagesse quand vous dites : « je suis attentif aux solutions proposées et si une remarque vient sans solution, mais avec des coupables, je la jette directement, car c’est nuisible pour notre système. »
      Concernant la problématique que vous soulevez concernant le nombre de morts relatifs de l’épidémie, sans être un spécialiste en épidémiologie, je me permets de ne pas souscrire totalement à votre point de vue. Pourtant, dès le début de cette crise, j’ai bien perçu que le choix pouvait se poser en ces termes : faut-il sauver quelques uns à tout prix ou les laisser mourir car le prix économique et social sera bien supérieur? Chacun peut apporter sont point de vue selon qu’il est jeune ou vieux, faible ou fort, fragile ou en bonne santé, riche ou pauvre, COVID+ ou COVID -, asymptomatique ou en forme grave etc. Mais il me semble qu’on peut considérer que ce nouveau virus tue « grosso modo » 1 personne sur 1000. C’est peu me direz vous mais à l’échelle mondiale c’est quand même 7,7 millions de morts.
      Alors, faut il adopter un point de vue individuel ou point de vue général? C’est aussi la question de l’acceptation de la mort dans nos sociétés modernes. Les politiques et les leaders mondiaux, aussi cyniques puissent-ils être parfois, ne peuvent pas aller totalement contre le désir de vie, fruit de l’hédonisme, des peuples.
      Merci pour votre réflexion et pour votre intérêt jamais démenti pour nos articles. Au plaisir d’une rencontre, ici ou ailleurs.

      Répondre
  5. Bastien Rollin

    Autre problème causé par les médias, et plus particulierement les chaines d’informations continues qui viennent pourrir tout les débats à force de polémiques sans fins et sans buts si ce n’est de faire le buzz, est la pression qu’ils exercent sur le gouvernement en place. Pression nécessaire à conditions de se baser sur des informations sures et des réflexions saines, hors c’est loin d’être le cas. Quand j’allume la tele et que zappe sur ces fameuses chaines, je m’inquiète de l’avenir de l’accès a l’information pour les années à venir …

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    • thedentalist

      Cher Bastien,
      votre commentaire soulève deux problèmes :
      1- l’inculture des dirigeants politiques.
      2- la dérive des médias qui choisissent la facilité, la polémique.
      Pour le premier point : je le tiens de source sûre, c’est à dire de personnes les ayant fréquenté de très prés et qui ont été frappées par le manque de culture générale et pour certains par leur vulgarité. Il ne raisonnent qu’en termes politiques, électoralistes et de communication. Pourtant, ces hommes et ces femmes politiques se présentent volontiers comme des omniscients. C’est particulièrement flagrant lors des campagnes électorales : les candidats sont interrogés sur toutes sortes de sujets, dont certains très techniques et ont réponse à tout, absolument tout! C’est d’ailleurs ce qui a amené les électeurs à croire en cette omniscience et cette omnipotence. On voit aujourd’hui l’ampleur de l’enfumage!
      Les hommes et femmes politiques ne lisent pas de livres mais des notes, des rapports et surtout ils écoutent les médias pour sonder l’opinion publique.
      Les médias quant à eux ont besoin de deux choses : d’audience (pour vendre de la publicité) et de subventions publiques distribuées par – devinez qui – les institutions politiques. Pour faire l’audience : les contenus clivants, polémiques, controversés stimulent les zones primitives du cerveau (ou ce qu’il en reste!) des auditeurs. C’est ce type d’information qui devient la norme.
      En retour, les politiques – qui ont besoin de plaire aux auditeurs – jouent ce jeu malsain et c’est le cercle vicieux.
      Je ne vois qu’une seule solution : le boycott massif de ces médias bas de gamme et complices.

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