Dans le film Skyfall, James Bond rencontre son nouveau maitre d’arme, Q, et n’en revient pas de son jeune âge.
Q : « L’âge n’est pas une garantie d’efficacité »
007 : « Et la jeunesse n’est pas une garantie d’innovation »
L’antagonisme entre les jeunes générations et les anciennes ne date pas d’hier. Le modernisme s’est toujours opposé aux réticences du conservatisme, le jeunisme luttera perpétuellement contre la gérontocratie, les nouvelles technologies effaceront peu à peu les traditions…
LES TECHNIQUES NEW SCHOOL
Nous avons déjà abordé ces problématiques dans un précédent article : si les machines arrivent à se substituer à notre cerveau, alors notre métier n’aura plus aucune valeur intellectuelle. En dentisterie, la CFAO, l’implantologie guidée par ordinateur sont des technologies qui connaissent un essor sans précédent et un développement rapide. La tendance actuelle est de nous faire croire que la technologie va résoudre tous nos problèmes. Cela veut-il dire que la machine ne fait pas d’erreurs? La machine ne fait jamais d’erreurs; c’est l’opérateur humain, pilote de la machine, qui peut faire des erreurs. Mais la précision et la vitesse d’exécution des machines surpassent désormais les capacités de réalisation humaine.
Ces solutions technologiques permettent de gagner en précision, en temps, en sécurité à une condition : maîtriser les principes d’une dentisterie plutôt « old school ».
LE SAVOIR-FAIRE OLD SCHOOL
Il ne suffit pas de lire le mode d’emploi d’un logiciel d’implantologie assistée par ordinateur pour pouvoir correctement poser des implants, encore moins réaliser une prothèse complète sur implants. Pour cela, il faut mieux d’abord se tourner vers le savoir des anciens. Des enseignants comme Raymond Leibovitch, Joseph Lejoyeux… Dans quelques années, plus personne ne connaitra leurs noms. A moins que ce ne soit déjà le cas… Souhaitons simplement que leur enseignement perdure.
La prothèse complète est typiquement le reflet de cette problématique. Souvenez-vous lorsque nous étions jeunes étudiants de second cycle : nous avons tous commencé par la prothèse complète amovible. Malheureusement nous étions surement bien trop peu expérimentés pour profiter pleinement de la richesse de cette discipline. Mais c’est en comprenant les principes de la complète que l’on peut espérer comprendre complètement les fonctions orales, l’occlusion, l’équilibration, l’esthétique… et appliquer ce riche savoir à la réhabilitation orale par prothèse fixée, qu’elle soit dentaire ou implantaire, unitaire ou de grande étendue.
LES JEUNES, LES VIEUX…
Au début des années soixante, en France, la nouvelle vague des « yéyé » balayait la vielle garde des artistes engagés et cultivés de la rive gauche parisienne. Serge Gainsbourg, que son l’intelligence et son génie plaçaient au dessus de cette querelle de générations, résumait parfaitement la situation au moyen d’une parabole odontologique :
« Les dents de lait tombent rapidement alors que les dents de sagesse poussent douloureusement »
La modernité doit se tourner vers les principes des anciens pour avancer dans la bonne direction et les idées des anciens ont besoin de l’inventivité des jeunes pour créer de nouveaux champs d’application.
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