La problématique de l’accès aux soins dentaires est au coeur du débat politique et syndical de notre profession. L’accès aux soins dentaires d’urgence pour la frange la plus précaire de la population mérite des structures adaptées : la CMU, l’Assistance Publique, les associations caritatives, le bénévolat…
Mais le problème de l’accès aux soins est-il aussi important que ce que l’on veut bien nous faire croire? La manipulation des chiffres et les solutions démagogiques qui sont proposées utilisent l’idée bien ancrée en France que les soins devraient être gratuits. Elles ne visent en fait qu’à faire habilement supporter le poids moral et économique de la santé bucco-dentaire aux chirurgiens-dentistes eux-mêmes : actes opposables, tiers-payant généralisé, réseaux de soins élargis…
Ces mesures ne sont peut être que des solutions à un faux problème. Le problème n’est pas que les patients n’ont pas les moyens de s’offrir des soins dentaires décents mais plutôt que les patients ne comprennent pas la valeur de la santé et des soins dentaires.
Les patients qui fréquentent les cabinets libéraux ne sont pas tous dans une situation de pauvreté extrême et se plaignent malgré tout du coût des soins dentaires. Et parmi ces patients, beaucoup vous signalent qu’ils fument depuis 15 ans, ont le dernier iPhone qui sonnent pendant la consultation et sont tout contents de vous parler de leurs prochaines vacances en Méditerranée. Ces patients auraient les moyens de s’offrir des soins dentaires de qualité si seulement ils y accordaient de l’importance.
Au lieu de cela, les français ont choisi d’accorder de la valeur à :
1- LE TOURISME
Le croisiéristes annoncent des résultats en hausse malgré la crise économique, les compagnies aériennes low-cost prolifèrent… Pourtant, rien de tout cela n’est remboursé par la Sécurité Sociale.
2- L’ALCOOL
La consommation d’alcool fait tellement partie de nos modes de vie que nous ne prêtons même plus attention à la profusion de boissons alcoolisées qui nous entoure. Pourtant, les chiffres des ventes d’alcool en France donnent le tournis. Les dégâts sanitaires associés également.
3- LE TABAC
La consommation de tabac en France se chiffre en milliards d’euros. Les campagnes de prévention frileuses et la hausse des prix progressive témoignent de l’ambiguité des pouvoirs publics face à un fléau de santé publique qui n’en demeure pas moins une juteuse recette fiscale. Gardons à l’esprit que le fumeur moyen dépense 1800€ par an en cigarettes soit environ 40000€ sur 20 ans.
4- LES JEUX DE HASARD
Les chiffres d’affaire de la Française des Jeux ne cessent d’augmenter. Les Français ont misé 46,2 milliards d’euros dans les jeux de hasard en 2012, soit 2000€ par an et par joueur en moyenne sachant qu’on compte 50% d’adultes joueurs dans le pays. Malgré les chances infimes de gain et les dangers de l’addiction, c’est le plaisir irrationnel qui l’emporte.
5- LA TÉLÉPHONIE
L’offre en téléphonie et internet est totalitaire. L’évolution technologique permanente, l’obsolescence programmée des équipements et un besoin créé de toutes pièces ont amené en quelques années le budget des ménages dans le domaine des communications à des niveaux jusque là inégalés. Et c’est loin d’être fini…
6- L’AUTOMOBILE
Là encore, l’offre entre en concurrence directe avec les soins dentaires. Le coût d’une réhabilitation globale bimaxillaire atteint facilement le prix d’un véhicule de tourisme de milieu de gamme. Beaucoup de patients s’en étonnent mais trouvent normal de remplacer leur(s) voiture(s) dès 15000 km. Ajoutez à cela le coût du carburant, les assurances, la maintenance et les contraventions et vous obtenez un panier percé.
7- LES CRÉDITS A LA CONSOMMATION
Sous l’effet de la publicité massive et invasive, les offres de crédit à la consommation ont le vent en poupe, malgré le signal d’alarme tiré par les commissions de surendettement. Ameublement, mode, équipement électro-ménager sont autant de dépenses non obligatoires qui créent une illusion de bien être qu’il faut sans cesse renouveler sous peine de frustration consumériste.
Notre société est plus fondée sur le concept de croissance que sur le principe de bien-être. Plus les ménages consomment dans les domaines que nous venons d’évoquer, plus les politiques s’en satisfont. Les patients ne dépenseront pour leur santé bucco-dentaire que s’ils en comprennent l’intérêt, l’importance et la valeur. C’est le rôle du chirurgien-dentiste et de son équipe de le leur faire comprendre.
L’article est très juste car le patient s’occupe de plus en plus aux apparences q’a sa santé . Car le manque de communication entre le praticien et ses patients .il faut que le cabinet dentaire soit aussi un lieu de motivation
En effet, vous touchez du doigt, cher confrère, le coeur du problème. Comment faites-vous pour communiquer au patient l’importance de paramètre santé dans sa qualité de vie globale?
la plupart des gens achetent des choses dont ils n ont pas besoin avec de l argent qu ils n’ ont pas pour impressionner des amis qui ne le sont pas…..
Je ne suis pas d’accord!!!!
Les gens n on pas les moyen ils achètent une voiture 800€ Qui a déjà 239998km année 1999 ils s en serve quant ils von àu boulot pour fair leur course et en banlieue c pas Paris donc la voiture est presque vital et la change quant el va à la casse et les dentistes n on pas les moyen non plus yen a parce qu’il son honete
Et pour la plus part 80% ceux qui non pas les moyen financier de ce permettre de prendre le temps de faire un bon détartrage sus et sous
C à peine qu’il laisse le temps à leur disciple pour fair un devis det paro genre surfaçage a 100 ou 500 € le cadran celon la tête
La France est en crise