L’épidémie de fièvre hémorragique Ebola, apparue en février 2014 en Guinée, continue de s’étendre de manière très préoccupante. L‘OMS met en garde les populations et les premières contaminations hors Afrique qui ont eu lieu ont touché des personnels soignants. Dernièrement, des études statistiques ont montré qu’en raison des flux de voyageurs, les probabilités de voir apparaitre, dans les prochains mois, des cas de contamination en Europe ne sont pas négligeables.
Bien que le risque de propagation épidémique de cette maladie soit relativement faible grâce aux structures sanitaires et aux méthodes préventives des pays occidentaux, les professionnels de santé que nous sommes doivent garder un oeil vigilant sur les caractéristiques et l’évolution de ce virus meurtrier et surtout nous rappeler qu’il n’est pas le seul danger qui nous menace…
LE VIRUS EBOLA
PRECAUTIONS & HABITUDES A PRENDRE
- Le questionnaire médical : qui doit lister les différentes infections virales chroniques que peut porter le patient. D’autre part, la question « êtes-vous conscient d’un changement de votre état de santé au cours des dernières 48 heures (fièvre, toux, diarrhées…)? » devrait permettre de reporter les soins dentaires si une infection bactérienne ou virale récente est suspectée.
- Le lavage des mains : systématique, méthodique, répété avant et après chaque examen ou soin.
- Le port systématique de protections individuelles : gants, masque, lunettes
- La décontamination adaptée et répétée de l’environnement de travail : surfaces hautes, unit, sols
- La décontamination et la stérilisation des instruments selon les normes en vigueur
- Privilégier le matériel à usage unique
- Le respect des protocoles de gestion des déchets de soins à risque infectieux (DASRI)
- L’affichage et le respect à la lettre de la conduite à tenir en cas d’accident d’exposition au sang (AES)
CONCLUSION
La dramatique épidémie africaine d’Ebola ne doit pas nous faire sombrer dans la psychose mais doit plutôt nous inciter à rester très vigilants car les maladies virales sont très contagieuses et constituent un danger quotidien pour tout le personnel soignant des cabinets dentaires ainsi que pour les patients qui viennent s’y faire soigner. La meilleure stratégie de lutte contre les maladies virales passe par la prévention de la contamination et il faut considérer tout patient comme un « porteur potentiel ».
Mais la pratique quotidienne de l’odontologie se heurte fréquemment aux règles strictes du « zéro faute d’asepsie » des blocs opératoires. Les protocoles d’hygiène et d’asepsie sont plus faciles à appliquer en chirurgie buccale et implantaire qu’à extrapoler aux autres actes d’omnipratique. Il faut s’appliquer et s’approcher le plus possible du niveau de « propreté » ou « d’hygiène optimale » qui s’impose à nous. Là encore, l’analyse des erreurs et l’amélioration perpétuelle sont indispensables.
Comme dans les autres disciplines chirurgicales, l’asepsie doit rester le premier soucis de l’équipe opératoire.
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– Centre Européen de Contrôle et de Prévention des Maladies
Intéressant.merci
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