Regardez la courte vidéo ci-dessous et suivez les instructions (compter le nombre de passes que se font les basketteurs vêtus de blanc) et répondez aux deux questions qui vous sont ensuite posées.
Ce test a fait l’objet d’une étude qui a montré que la moitié des sujets testés n’ont pas remarqué le gorille qui passe dans le champ de l’action. Incroyable mais vrai! C’est l’illustration parfaite de la quantité d’information qui peut nous échapper lorsque nous sommes concentrés sur autre chose.
Dernièrement, d’autres chercheurs ont mis au point une nouvelle version du test du gorille, à l’attention d’une catégorie de personnes particulièrement entrainées à l’observation : les médecins.
Une image de gorille a été sur-imprimée à un scanner thoracique et soumis à l’examen d’un groupe de radiologues. Gardez à l’esprit que ce groupe de professionnels sont de redoutables observateurs. Souvent c’est la vie de leurs patients qui dépend de leur capacité à repérer des détails que les autres médecins ne savent pas distinguer. L’étude a montré que 87% des radiologues n’ont pas vu le gorille.
« D’une certaine manière, ce n’est pas surprenant. » note un des chercheurs : « Ils sont entrainés à chercher des cancers, pas des gorilles. » Et c’est là tout le problème : nous ne voyons que ce que l’on nous a appris à voir.
Et c’est toute la différence entre le diagnostic « à la dent » et le diagnostic global. Si en tant que chirurgien-dentiste, vous avez l’habitude de diagnostiquer une dent après l’autre, vous pouvez certes repérer des choses qu’un profane ne peut pas voir. Mais si vous vous concentrez sur la dent, sans examiner le sourire, ou l’occlusion, ou le parodonte… vous passez à côté de beaucoup d’autres choses.
Le diagnostic global nécessite une autre façon de voir. Il s’agit de prendre du recul et de voir le gorille qui se trouve en face de vous.
Réponse à la question de la photo initiale : ce patient présente une incisive latérale maxillaire gauche surnuméraire. L’aviez-vous repéré?