Pour les moins jeunes d’entre nous qui ont connu le passage à l’euro en 2002, une impression écrasante d’inflation plane…
Le débat sur les honoraires médico-chirurgicaux a laissé des traces indélébiles sur l’image des professionnels de santé. La démagogie l’a emporté et la majorité de nos concitoyens estime que les honoraires médicaux sont exagérés, en particulier ceux des chirurgiens-dentistes. Les victimes de la manipulation politico-médiatique qui pensent que les chirurgiens-dentistes ne sont que des cochons qui se goinfrent sur la misère des gens, n’ont pourtant aucune notion des coûts désormais astronomiques nécessaires à l’équipement des cabinets dentaires.
Nous sommes procuré un catalogue de fournitures dentaires de l’année 2005 et avons comparé les tarifs des mêmes produits dans le catalogue de 2014.
Nous avons sélectionné 10 produits couramment utilisés dans les cabinets dentaires :
EXEMPLE 1 : LES GANTS
EXEMPLE 2 : L’ANESTHÉSIQUE
EXEMPLE 3 : MATÉRIAU DE RESTAURATION
EXEMPLES 4 ET 5 : LES ADHÉSIFS
EXEMPLE 7, 8 ET 9 : LES SILICONES
EXEMPLE 9 ET 10 : LES CIMENTS
Ces chiffres sont tirés du catalogue du même fournisseur à 9 ans d’intervalle mais il y a fort à parier que l’inflation est comparable chez les autres fournisseurs de matériels dentaires.
D’après les calculateurs d’inflation disponibles sur internet, l’inflation globale sur cette période est d’environ 17%. Nos résultats montrent une inflation sur les produits dentaires se situant autour de 37%. A cela s’ajoutent les augmentations des charges salariales, des loyers, des cotisations sociales, des impôts… sans parler des surcoûts liés aux nouvelles normes et réglementations qui ne cessent de s’accumuler. Les tarifs opposables quant à eux demeurent! La NGAP et ses revalorisations aussi anciennes que dérisoires vivent leurs dernières heures mais il y a fort à parier que la nouvelle CCAM nous apportera son lot de nouveaux actes opposables qui ne seront probablement pas revalorisés avant les années 2040. D’ici là, l’inflation aura eu le temps de galoper.
Ah ça ira, ça ira, ça ira…