Comment Gérer les Personnalités Difficiles
by
Difficile de s’entendre avec tout le monde, surtout lorsque votre métier vous confronte à l’extrême variabilité de l’humain. Le quotidien de l’exercice nous amène à être en contact avec des personnes qui nous dérangent, qui nous agressent, qui nous poussent à bout ou qui nous envahissent. Ces individus dont les pensées et les comportements sont difficiles à comprendre sont en réalité des personnes qui n’ont aucune idée des dégâts qu’ils occasionnent. Les névroses bénignes regroupent les personnalités dites « difficiles », à la frontière entre le normal et le pathologique.
Nous avons déjà résumé dans ce blog les grands traits qui caractérisent les anxieux, les narcissiques, les paranoïaques, les « pattern A » et les histrioniques. Dans ce livre, écrit par deux psychiatres, vous pourrez en apprendre un peu plus sur les raisons qui sous-tendent leurs comportements et surtout, comment vous en protéger. Conçu comme un guide pratique, l’ouvrage permet de rapidement comprendre les grands caractéristiques des personnalités difficiles, de savoir comment ils fonctionnent, ce qui a de la valeur pour eux et ce qui en a moins. Vous comprendrez donc ce quelle attitude adopter vis à vis d’eux, ce qu’il faut leur dire et ce qu’il ne faut surtout pas leur dire.
On peut dire qu’une personnalité devient difficile quand certains traits de son caractère sont trop marqués, ou trop figés, inadaptés aux situations, et qu’ils entraînent souffrance pour soi-même et pour autrui (ou les deux).
Ce livre, facile à lire, est un grand classique de la psycho-pathologie qu’il est très utile de parcourir. Les personnalités traitées en détail sont : anxieuse, paranoïaque, histrionique, obsessionnelle, narcissique, schizoïde, Type A, dépressive, dépendante, passive-agressive, et évitante. Les personnalités antisociale, borderline, schizotypique et sadique ne sont que rapidement évoquées, soit en raison de leur rareté, soit parce qu’il vaut mieux les tenir à distance.
Le grand mérite de ce livre est de fournir un peu plus d’objectivité et de recul dès qu’il s’agit de réfléchir à nos rapports avec ces personnes. Car c’est bien là la difficulté que nous éprouvons avec ces patients : ne pas prendre les choses de manière trop personnelle, ne pas se laisser atteindre émotionellement, garder son calme et son sang-froid et finalement se demander si n’aurions pas, nous mêmes, une personnalité « difficile ».