Quelle est votre attitude lorsqu’un patient à qui vous diagnostiquez des problèmes bucco-dentaires refuse d’engager un traitement ? Considérez-vous que vous avez fait votre boulot, que vous acceptez sa décision et basta ? Et lorsque vous revoyez le patient quelques mois plus tard ? Vous considérez probablement que le patient n’a pas changé d’avis depuis sa dernière visite et vous évitez d’aborder les problèmes dentaires de peur d’essuyer un nouveau refus.

En fait, vous devriez informer le patient de ses problèmes dentaires – tous ses problèmes dentaires – et ce à chaque visite.

La majorité des praticiens sont d’accord avec ce principe mais n’en demeurent pas moins réticents à l’idée de revenir à la charge auprès d’un patient qui aurait précédemment décliné une proposition de traitement de peur de paraître trop insistant voir avide.

Alors, comment éviter de donner cette mauvaise image de vous à ces patients réfractaires lorsque vous leur parlez encore et toujours du même diagnostic et des mêmes options de traitements ?
La réponse est simple : dites leur d’entrée ce que vous allez faire. Commencez avec quelque chose du genre : « Mme Michu, j’ai très bien compris que vous n’étiez pas prête à entreprendre un traitement dentaire la dernière fois que nous nous sommes vus. Mais comprenez ma position : c’est mon rôle de professionnel de santé de vous dire ce que j’observe dans votre bouche, chaque fois que vous venez au cabinet. De plus, votre situation évolue au fil du temps sans que vous vous en rendiez forcément compte. Ne pensez pas que j’insiste mais je vous en reparlerai lors de votre prochaine visite. »

Avec ces quelques mots, vous montrez au patient que votre conscience professionnelle est inflexible et en plus vous laissez la porte ouverte à la discussion dans le futur. Vous faites ce qu’on attend de vous et vous avez obtenu l’autorisation d’être rigoureux à chaque visite.

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